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Au printemps 2024, vous avez été nombreux à répondre à notre appel pour représenter le secteur culturel dans le cadre du Grand diagnostic vert.

Piloté par le Pôle d’expertise en transition verte, ce vaste exercice québécois vise à évaluer la maturité des différents secteurs économiques — dont la culture — en matière de transition écologique et d’adaptation de la main-d’œuvre. Il s’appuie sur la collaboration des comités sectoriels de main-d’œuvre (CSMO) pour brosser un portrait nuancé des enjeux, des pratiques, et surtout, des besoins en compétences pour réussir ce virage crucial.

Une transition déjà entamée

Les données recueillies révèlent une grande sensibilité des organisations culturelles aux enjeux environnementaux :

  • Environ 75 % des répondant.e.s ont entrepris des changements en lien avec la transition verte au cours de la dernière décennie.

  • 56 % ont mis en place des mesures de formation sur les pratiques écoresponsables.

  • 53 % gèrent, réduisent ou revalorisent leurs déchets.

  • 31 % ont adopté un plan de réduction des émissions de GES.

  • 25 % ont intégré des pratiques durables dans la gestion de l’eau et les processus de production.

Mais malgré ces efforts, plusieurs défis persistent :

  • 68 % des répondant.e.s manquent de temps pour approfondir leur démarche.

  • 61 % rencontrent des difficultés d’accès au financement.

  • 19 % seulement estiment que leur main-d’œuvre est entièrement préparée à la transition verte.

  • À noter que 74 % des répondant.e.s sont de petits organismes (1 à 9 employés), et 58 % sont situés à Montréal, des réalités qui influencent leur capacité d’action.

Recommandations pour mieux accompagner le secteur culturel

À partir de ces résultats, quatre grandes recommandations se dégagent pour guider l’action de Compétence Culture dans les prochaines étapes.

1. Développer les compétences humaines et la gestion de projet de développement durable

Les priorités de formation exprimées sont claires :

  • 68 % des répondant.e.s ciblent la gestion de projet en développement durable comme compétence spécifique prioritaire.

  • 52 % mettent de l’avant la vision à long terme, et 48 % la capacité d’adaptation, comme compétences humaines clés.

  • 52 % souhaitent que la formation continue soit mieux accessible.

  • 45 % souhaitent que les programmes abordent davantage les compétences humaines liées à la transition verte.

Recommandations

  • Adapter l’offre de formation (continue et diplômante) aux réalités du secteur culturel.

  • Collaborer avec les centres de formation pour les sensibiliser aux besoins spécifiques des organisations culturelles.

  • Favoriser la communication entre institutions de formation et milieux culturels.

  • Bonifier les programmes existants, en tant que CSMO, pour mieux soutenir les travailleurs et travailleuses déjà en emploi.

2. Offrir un accompagnement flexible et adapté aux multiples réalités du secteur culturel

La diversité des types d’organisations (maison d’édition, compagnie de danse, musée, etc.) appelle des approches différenciées. Un même programme ne peut répondre aux besoins de toutes.

Recommandations 

  • De mettre en place des mesures de soutien à échelle humaine et adaptables.

  • D’encourager les accompagnements personnalisés, par mentorat ou par des spécialistes en environnement.

  • Que Compétence Culture porte la voix du secteur auprès des institutions gouvernementales pour faire valoir ces particularités.

3. Soutenir l’accès au financement et répondre à la diversité des besoins

Si le manque de ressources financières, de temps et de main-d’œuvre qualifiée est généralisé, les mesures pour y remédier doivent être nuancées et multiples.

Recommandations

  • Agir comme intermédiaire entre les organisations et les institutions publiques pour faciliter l’accès aux programmes de soutien.

  • Favoriser une approche holistique des mesures gouvernementales, intégrant des enjeux comme le financement, la formation, la requalification et l’innovation.

  • Assurer une veille continue des besoins du secteur pour mieux informer les politiques publiques.

4. Mettre en place un suivi et une évaluation continue des programmes

Pour assurer une transition verte agile, il est nécessaire de mesurer l’impact des actions posées et de s’ajuster en fonction des retours du terrain.

Recommandations

  • Développer des indicateurs de performance concrets pour suivre l’évolution des besoins et l’efficacité des formations.

  • Ajuster en continu ses initiatives en fonction du contexte et des rétroactions des membres.

  • Garantir une flexibilité suffisante des politiques et programmes pour répondre aux réalités changeantes du secteur culturel.

Merci à toutes les organisations culturelles qui ont contribué à cette démarche collective !

Consulter le Grand diagnostic vert.

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