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Réalisée dans le cadre du Grand atelier printanier de Culture en action, Projet destiné à créer un plan d’action afin de trouver des solutions concrètes aux enjeux auxquels fait face la main-d’oeuvre du secteur culturel au Québec, cette étude se penche sur la contribution économique de la culture ainsi que l’impact de la pandémie et des mesures de soutien.

L’analyse fait ressortir l’apport indéniable de la culture sur l’économie québécoise, mais aussi la précarité à laquelle les travailleurs du milieu doivent faire face:  une plus grande fréquence de travail atypique, de travail autonome, d’heures supplémentaires non rémunérées, etc. Cette situation a été aggravée par la période de pandémie tout juste résorbée et une grande préoccupation demeure quant à l’avenir du secteur culturel, malgré le fait que certaines mesures aient été reconduites jusqu’en 2023. Une réflexion se doit d’avoir lieu quant au futur de ces mesures à long terme et au filet social offert à la main-d’œuvre culturelle.

Voici quelques faits saillants de l’étude:

  • L’importance du secteur culturel pour l’économie québécoise est indéniable. Avant la pandémie, le produit intérieur brut (PIB) du secteur culturel s’élevait à près de 15 G $, dépassant d’autres secteurs d’importance telle que les mines, la fabrication de matériel de transport ou l’hébergement et la restauration. 
  • De 2010 à 2019, la valeur des échanges commerciaux avec les autres provinces et à l’international est passée de 5,3 G $ à 7,6 G $. Le calcul des retombées économiques révèle aussi que les dépenses en culture permettent de garder davantage d’emplois et de PIB par M $ de production par rapport à l’ensemble des autres secteurs de l’économie.
     
  • Depuis déjà plusieurs années, la main-d’œuvre culturelle est confrontée à une grande précarité : une plus grande fréquence de travail atypique, de travail autonome, d’heures supplémentaires non rémunérées, etc. Près d’un.e travailleur.euse sur deux du secteur culturel est considéré.e comme ayant un emploi atypique (emplois temporaires, à temps partiel, et/ou autonomes), soit le deuxième taux le plus élevé de l’ensemble des secteurs.
  • De 2019 à 2021, 19 000 personnes ont quitté le secteur culturel, dont 14 000 femmes. Du point de vue régional, les pertes d’emploi se concentrent en Montérégie (-9 700) et dans la région de la Capitale-Nationale (-5 200).
  • L’une des conséquences des pertes d’emplois en culture et du départ de plusieurs personnes de la population active est qu’il n’en est que plus difficile d’assurer la relance du secteur. Comme pour le reste de l’économie, la pénurie de main-d’œuvre se fait criante, particulièrement dans certaines industries culturelles, et mine la capacité des entreprises et organismes à rebondir. Sans parler des pertes de compétences, des délais de formation de la relève et de l’épuisement généralisé.

Les réflexions et la recherche de piste de solutions se poursuivront lors du Grand atelier automnal de Culture en action le 24 et 25 novembre 2022. Soyez des notre afin de soutenir la main-d’œuvre du secteur culturel.

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